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Libérer !
Ministère d'accompagnement mis en oeuvre par Gilles Boucomont, Caroline Bretones et Olivier Raoult.
Présentation pour les pasteurs le 02.02.2022¹.
Durée : 3 heures
Ministère d'accompagnement mis en oeuvre par Gilles Boucomont, Caroline Bretones et Olivier Raoult.
Présentation pour les pasteurs le 02.02.2022¹.
Durée : 3 heures
La formation complète (pour une église ou pour les pasteurs) se fait en 70 heures. Elle comprend 3 sessions.
Sessions I et II : une journée chacune ; session III : 5 jours.
La session III est réservée à ceux qui vont entrer dans le ministère d'accompagnement.
Gilles Boucomont évoque sa formation professionnelle puis sa formation théologique, toutes deux sur le mode intellectuel. Durant un séjour de 2 ans en Ethiopie, il découvre une réalité de la foi et de la vie d'Eglise qui n'a rien à voir avec ce qu'il connaissait.
Il lui a fallu 7 ans pour opérer une synthèse qui est à l'origine de cette formation.
La finalité : prendre soin des personnes de telle sorte qu'elles soient transformées (et pas seulement confortées)². « Les gens transformés amènent les gens à transformer ».
Principes fondamentaux.
1. Le fondement est explicitement réformé, c'est-à-dire en lien avec les principes mis en valeur par la Réforme du 16ème siècle, notamment les 5 Soli : Sola Scriptura, Sola gratia, Sola fide, Solus Christus, Soli Deo gloria.
2. L'écoute de la voix de Dieu, la sensibilité à l'égard de la direction que donne le Saint- Esprit, ce que Calvin appelait ''le témoignage intérieur du Saint-Esprit''. Les sciences humaines ne sont pas mises de côté, mais elles ne constituent pas l'outil premier. Cette écoute n'empêche pas de réfléchir (!). Elle s'apprend, s'exerce. Le mot charismatique est utilisé comme signifiant : compter sur l'intervention de Dieu³.
3. L'autorité du baptisé, pas seulement du pasteur⁴. Il s'agit d'éviter toute dépendance excessive à l'égard de qui que ce soit. Aucune ombre portée sur la personne de Jésus-Christ. Il s'agit de responsabiliser. Si je dis à mon enfant : Range ta chambre, c'est à lui de le faire. Ne pas agir à la place de la personne, y compris dans la délivrance⁵.
4. C'est l'église (locale) qui accompagne, pas un spécialiste. Cela se concrétise par la mise en place de binômes (si possible homme-femme). Toute demande d'accompagnement est réceptionnée par une personne compétente qui va discerner quel
binôme est sensé pouvoir répondre au mieux à l'attente exprimée.
Chaque binôme est mandaté par le Conseil presbytéral qui est garant et sécurisant.
Les binômes ne sont pas constitués de manière pérenne.
Chaque accompagnant a suivi les 3 séminaires 'Libérer' et bénéficie d'une formation continue (3 rencontres par an) ainsi que de groupes de parole⁶.
Pas à proprement parler de méthode. Des repères, plutôt, qui permettent ou favorisent l'écoute du Saint-Esprit. Il n'y a pas de schéma. Les choses se passent presque toujours autrement que ce qu'on pouvait penser.
- Une rencontre ne dure pas plus d'une heure et demi.
- Il y a toujours un apport biblique, d'une manière ou d'une autre, à un moment donné.
- Il y a toujours le rappel de la grâce de Dieu⁷.
- Il y a toujours un appel à la repentance, d'une manière ou d'une autre. La personne est invitée à exprimer elle-même une prière de repentance, à partir de ce qu'elle a évoqué.
- Christ est toujours replacé au centre. C'est à lui qu'il faut aller, de lui qu'il faut recevoir.
- L'écoute doit être poussée assez loin pour discerner ce que Dieu veut dire. Ce n'est pas une écoute passive (qui laisse la personne se baigner dans la boue)⁸.
- 'Libérer' propose généralement un rendez-vous unique : miser sur une mise en route plutôt que sur une prise en charge. Il peut cependant y avoir plusieurs 'rendez-vous uniques'. Si la personne a besoin d'un suivi, elle est aiguillée vers un groupe de maison.
Une anthropologie tripartite.
Ce n'est pas le choix de tous, mais c'est celui des acteurs de Libérer : des passages bibliques significatifs, notamment chez Paul, permettent de penser qu'il y a en l'homme dimensions liées et distinctes : le corps, l'âme et l'esprit⁹.
Par exemple, un état dépressif peut avoir une cause (principale) au niveau du corps, au niveau de l'âme ou au niveau spirituel. La distinction n'est pas toujours aisée à opérer, mais elle a son importance, la guérison ne visant un symptôme, mais la racine du mal.
Tout n'est pas spirituel, tout n'est pas psychique, tout n'est pas physique. Discerner.
Pentecôte : Le locuteur doit parler la langue (le langage) du récepteur.
On peut parler de tout : Dans une société d'expertise, l'Eglise est le lieu où on peut parler de tous ses problèmes (même si on ne gère pas tout).
Qui peut devenir accompagnant ? Celui qui a été accompagné, qui reste enseignable, qui s'appuie sur Dieu plus que sur son savoir.
Bien repérer les fondamentaux et être bien conscient de notre champ d'incompétence.
Pasteurs = prédicateurs-formateurs : ce n'est pas à eux d'accompagner tout le monde.
Sessions I et II : une journée chacune ; session III : 5 jours.
La session III est réservée à ceux qui vont entrer dans le ministère d'accompagnement.
Gilles Boucomont évoque sa formation professionnelle puis sa formation théologique, toutes deux sur le mode intellectuel. Durant un séjour de 2 ans en Ethiopie, il découvre une réalité de la foi et de la vie d'Eglise qui n'a rien à voir avec ce qu'il connaissait.
Il lui a fallu 7 ans pour opérer une synthèse qui est à l'origine de cette formation.
La finalité : prendre soin des personnes de telle sorte qu'elles soient transformées (et pas seulement confortées)². « Les gens transformés amènent les gens à transformer ».
Principes fondamentaux.
1. Le fondement est explicitement réformé, c'est-à-dire en lien avec les principes mis en valeur par la Réforme du 16ème siècle, notamment les 5 Soli : Sola Scriptura, Sola gratia, Sola fide, Solus Christus, Soli Deo gloria.
2. L'écoute de la voix de Dieu, la sensibilité à l'égard de la direction que donne le Saint- Esprit, ce que Calvin appelait ''le témoignage intérieur du Saint-Esprit''. Les sciences humaines ne sont pas mises de côté, mais elles ne constituent pas l'outil premier. Cette écoute n'empêche pas de réfléchir (!). Elle s'apprend, s'exerce. Le mot charismatique est utilisé comme signifiant : compter sur l'intervention de Dieu³.
3. L'autorité du baptisé, pas seulement du pasteur⁴. Il s'agit d'éviter toute dépendance excessive à l'égard de qui que ce soit. Aucune ombre portée sur la personne de Jésus-Christ. Il s'agit de responsabiliser. Si je dis à mon enfant : Range ta chambre, c'est à lui de le faire. Ne pas agir à la place de la personne, y compris dans la délivrance⁵.
4. C'est l'église (locale) qui accompagne, pas un spécialiste. Cela se concrétise par la mise en place de binômes (si possible homme-femme). Toute demande d'accompagnement est réceptionnée par une personne compétente qui va discerner quel
binôme est sensé pouvoir répondre au mieux à l'attente exprimée.
Chaque binôme est mandaté par le Conseil presbytéral qui est garant et sécurisant.
Les binômes ne sont pas constitués de manière pérenne.
Chaque accompagnant a suivi les 3 séminaires 'Libérer' et bénéficie d'une formation continue (3 rencontres par an) ainsi que de groupes de parole⁶.
Pas à proprement parler de méthode. Des repères, plutôt, qui permettent ou favorisent l'écoute du Saint-Esprit. Il n'y a pas de schéma. Les choses se passent presque toujours autrement que ce qu'on pouvait penser.
- Une rencontre ne dure pas plus d'une heure et demi.
- Il y a toujours un apport biblique, d'une manière ou d'une autre, à un moment donné.
- Il y a toujours le rappel de la grâce de Dieu⁷.
- Il y a toujours un appel à la repentance, d'une manière ou d'une autre. La personne est invitée à exprimer elle-même une prière de repentance, à partir de ce qu'elle a évoqué.
- Christ est toujours replacé au centre. C'est à lui qu'il faut aller, de lui qu'il faut recevoir.
- L'écoute doit être poussée assez loin pour discerner ce que Dieu veut dire. Ce n'est pas une écoute passive (qui laisse la personne se baigner dans la boue)⁸.
- 'Libérer' propose généralement un rendez-vous unique : miser sur une mise en route plutôt que sur une prise en charge. Il peut cependant y avoir plusieurs 'rendez-vous uniques'. Si la personne a besoin d'un suivi, elle est aiguillée vers un groupe de maison.
Une anthropologie tripartite.
Ce n'est pas le choix de tous, mais c'est celui des acteurs de Libérer : des passages bibliques significatifs, notamment chez Paul, permettent de penser qu'il y a en l'homme dimensions liées et distinctes : le corps, l'âme et l'esprit⁹.
Par exemple, un état dépressif peut avoir une cause (principale) au niveau du corps, au niveau de l'âme ou au niveau spirituel. La distinction n'est pas toujours aisée à opérer, mais elle a son importance, la guérison ne visant un symptôme, mais la racine du mal.
Tout n'est pas spirituel, tout n'est pas psychique, tout n'est pas physique. Discerner.
Pentecôte : Le locuteur doit parler la langue (le langage) du récepteur.
On peut parler de tout : Dans une société d'expertise, l'Eglise est le lieu où on peut parler de tous ses problèmes (même si on ne gère pas tout).
Qui peut devenir accompagnant ? Celui qui a été accompagné, qui reste enseignable, qui s'appuie sur Dieu plus que sur son savoir.
Bien repérer les fondamentaux et être bien conscient de notre champ d'incompétence.
Pasteurs = prédicateurs-formateurs : ce n'est pas à eux d'accompagner tout le monde.
1 Les notes en bas de page proposent mes remarques personnelles (Charles NICOLAS)
2 Il s'agit d'un “prendre soin” qui diffère de ce qu'on appelle le care, ce dernier étant davantage tourné vers le confort.
3 Le lien fort entre l'Ecriture, une saine théologie et la sensibilité à l'égard du St-Esprit est un atout majeur. Le “St-Esprit” sans une saine théologie (soumise à l'Ecriture), c'est risqué. L'inverse aussi.
4 Ce que les Réformateurs ont appelé le sacerdoce commun (le ministère) des croyants, de tous les croyants.
5 Le lien fort entre la grâce et la responsabilisation me semble être un apport majeur de la Réforme.
6 C'est assez exactement le fonctionnement adopté en aumônerie hospitalière avec les auxiliaires d'aumônerie (visiteurs bénévoles), mis à part le fait que nos visiteurs vont seuls dans les chambres.
7 Plutôt qu'un discours moralisateur ou volontariste : Il faut que...
8 Je dis souvent à nos visiteurs : Si votre écoute est attentive et s'il y a quelque chose à dire, cette chose vous sera donnée.
9 Je ne développe pas ici. G. Boucomont a écrit un livre sur ce sujet. J'ai également présenté cette compréhension de la personne humaine dans plusieurs articles.
2 Il s'agit d'un “prendre soin” qui diffère de ce qu'on appelle le care, ce dernier étant davantage tourné vers le confort.
3 Le lien fort entre l'Ecriture, une saine théologie et la sensibilité à l'égard du St-Esprit est un atout majeur. Le “St-Esprit” sans une saine théologie (soumise à l'Ecriture), c'est risqué. L'inverse aussi.
4 Ce que les Réformateurs ont appelé le sacerdoce commun (le ministère) des croyants, de tous les croyants.
5 Le lien fort entre la grâce et la responsabilisation me semble être un apport majeur de la Réforme.
6 C'est assez exactement le fonctionnement adopté en aumônerie hospitalière avec les auxiliaires d'aumônerie (visiteurs bénévoles), mis à part le fait que nos visiteurs vont seuls dans les chambres.
7 Plutôt qu'un discours moralisateur ou volontariste : Il faut que...
8 Je dis souvent à nos visiteurs : Si votre écoute est attentive et s'il y a quelque chose à dire, cette chose vous sera donnée.
9 Je ne développe pas ici. G. Boucomont a écrit un livre sur ce sujet. J'ai également présenté cette compréhension de la personne humaine dans plusieurs articles.